Millie Salomon Haïmov
Harmonie et Résilience
Ce tableau représente l’harmonie issue du processus de résilience : les formes rigides telles que les triangles aux angles saillants, représentent les difficultés et les épreuves qui ont une place dans notre vie. Elles nous permettent de parvenir à l’être que l’on est aujourd’hui. On ne passe pas sur les expériences négatives mais on les utilise pour progresser. C’est la possibilité d'intégrer les épreuves traumatisantes car les difficultés ont une place : c’est grâce à elles que l’on arrive à l’harmonie que l’on voit dans le tableau, vers d’autres couleurs et d’autres formes plus souples. Sans un rouge vif et une forme affûtée, le tableau n’aurait pas existé. Chaque couleur et chaque forme apporte l’harmonie.
Millie Salomon naît en France en 1972. Les grands-parents de l'artiste, d'origine polonaise et bulgare, sont apatrides.
En 1986, elle obtient le prix des jeunes artistes de la Fondation Cartier.
Cette même année, elle entreprend son premier voyage en Orient. Découverte d'une nouvelle culture. Photographies.
De retour en France, elle acquiert une popularité lorsque le critique d'art dadaïste Marc Dachy remarque ses œuvres. Création de personnages désincarnés, référence à l'exil. Déracinés, mais hauts en couleurs.
Entre 15 et 23 ans, elle est entourée d'artistes, baignant à Paris dans le show business et les milieux underground. Elle découvre en même temps le mouvement alternatif à Berlin. Sa vie est rythmée par des voyages à Amsterdam, Londres, Florence et New York où elle découvre les plus grands musées du monde : Uffizi, National Gallery et Moma, qui l'influencent dans sa quête esthétique.
1992. Découverte de la Chine lors d’un voyage de plusieurs mois jalonné de rencontres qui lui apprennent l’art local.
La même année, elle obtient sa maîtrise de Lettres modernes à la Sorbonne, mention très bien, dans laquelle elle dépeint la figure de l’artiste dans l'œuvre de Flaubert.
1997, deuxième départ vers l’Orient, mais cette fois pour de bon. Immersion dans la sagesse juive, déterminante pour l’artiste qui souhaite insuffler de la spiritualité dans son travail.
Elle s’installe en Israël, et retrouve sa famille hassidique. Elle renoue avec ses racines orthodoxes, et en fait le centre de sa vie.
En 2019, exposition collective en mars (Adar) sur le thème « Les 'hassids en couleurs » à la Shelter Gallery de Jérusalem dans laquelle elle raconte les émotions les plus intenses d’un peuple, son histoire, ses moments fragmentés, ses joies, ses drames et ses espoirs.
Depuis, sa recherche se concentre essentiellement vers la quête de l’harmonie.